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Le dressage des chiens de chasse au rapport !

Le 03/02/2022 0

Dans Education

Comment dresser un chien rapporteur à la chasse, étape par étape !

Très utiles pour leurs maîtres, les chiens de chasse rapporteurs n’ont pas appris leur travail en un jour ! La passion de la chasse n’est pas suffisante, il faut aussi faire preuve de patience, de rigueur dans l’entraînement et de cohérence dans les étapes de dressage. À quel âge commencer ? Comment enseigner les règles de sécurité ? Et pour récupérer des proies non mâchouillées, ça se passe comment ? Mouss vous dit tout dans cet article !

Qu’est-ce qu’un chien de chasse rapporteur ? 

En excellent chasseur, le chien de rapport a été éduqué pour débusquer, poursuivre et récupérer délicatement le gibier afin de le rapporter à son maître. Consciencieux et polyvalent, il parvient à travailler dans divers environnements (Ex. : champs, marais, fleuve). 

Les chiens rapporteurs représentent un excellent choix pour repérer et traquer les oiseaux aquatiques tels que les canards ou encore les échassiers. 

Ce type de chien s’avère également très utile pour chasser les oiseaux en hautes terres (Ex. : faisans). Travaillant près de son maître, il débusque rapidement le gibier après un coup de feu précis du chasseur.

Pour réussir sa mission, le chien rapporteur doit réunir trois qualités principales : 

  • Un flair exceptionnel pour repérer rapidement le gibier 
  • Une patience de fer qui lui permettra de rester sur place, dans sa cache, en attendant le signal du chasseur 
  • Et une excellente mémorisation pour bien situer le point de chute de l’oiseau tombé (le marking) 

Bien évidemment, d’autres compétences comme l’obéissance, la complicité avec son conducteur, l’endurance et la ténacité sont à privilégier chez ce type de chien de chasse.

Quelles races de chiens de rapport choisir ?  

S’il est possible d’éduquer n’importe quelle race au rapport, certains chiens possèdent des aptitudes naturelles pour cette tâche. La Fédération Cynologique Internationale (FCI) accorde une section spéciale (8,1) aux chiens rapporteurs de gibiers. On y retrouve, sans grande surprise, les retrievers. Ces derniers ont la particularité d’être d’excellents nageurs et disposent d’un pelage imperméable : 

  • Le Labrador Retriever : doté d’une mémoire remarquable pour retrouver le gibier, et d’un odorat développé, il a un bon sens de l’observation. Agile et motivé, il n’hésite pas à franchir les broussailles et assure une bonne performance dans les marais, au bois ou en plaine. 
  • Le Golden Retriever : cette race aime particulièrement exercer dans l’eau. Attentif et déterminé, il ne se fait pas prier pour plonger et chercher un gibier en plein milieu d’un étang. Intelligent, il n’a aucun mal à mobiliser son attention et à garder son calme. 
  • Le Chesapeake Bay Retriever : tout aussi à l’aise sur l’eau que sur terre, il jouit d’une grande polyvalence. Doté de pieds de lièvre, il peut facilement creuser son chemin et affronter les terrains boueux. Robuste, ce vaillant chien ne laisse pas les intempéries stopper ses efforts. 
  • Le Curly Coated Retriever : actif et endurant, il est destiné au rapport des canards dans l’eau. Son pelage ultra-imperméable sèche rapidement et ne s’accroche pas aux ronces et aux herbes présentes sur les zones de chasse. Dénué de sous-poil, il faudra faire attention à sa santé en cas de températures négatives. 
  • Le Retriever de la Nouvelle-Écosse : curieux, agile et très réceptif, ce nageur habile est très endurant dans l’eau. Passionné par le rapport, il présente un caractère enjoué au travail.
  • Le Flat Coated Retriever : encore peu connu, il est tout aussi à l’aise que ses cousins dans un environnement aquatique. Fougueux et motivé, il est parfois difficile de freiner ses ardeurs lorsqu’il est concentré sur son travail. 

Vous pouvez également vous tourner vers d’autres races, également appréciées pour leur efficacité, comme l'Épagneul d’eau irlandais, l’Épagneul français, le Barbet ou encore le Caniche.  

Bon à savoir : assurez-vous que votre futur compagnon provienne d’une vraie lignée de travail. Rapprochez-vous d’un éleveur pratiquant la chasse de façon sérieuse et, si possible, demandez à l’éleveur de vous fournir le pedigree sur 3 ou 5 générations. 

 

À quel âge commencer la chasse avec son chien de rapport ?

Même s’il est tentant de débuter au plus vite, n’oubliez pas qu’un terrain de chasse présente des dangers indéniables pour le chien. Il est donc recommandé d’attendre que votre chien ait terminé sa croissance avant de le faire travailler : en moyenne, à partir de 1 an, voire 1,5 an en fonction de la race. 

Bien évidemment, il est possible de le familiariser au rapport et à différents environnements bien avant de le faire réellement chasser ! 

Certains maîtres font le choix de débuter très tôt (4 ou 5 mois), mais avec comme règle d’y aller doucement et de ne pas dépasser 2 heures de travail par semaine. 

Peu importe la stratégie adoptée, prenez toujours en compte la croissance et la santé de votre chiot. Malgré un instinct de prédation développé et une motivation indéniable, à cet âge, il aura encore du mal à rester attentif sur une trop longue période. Évitez ainsi de le submerger de commandes et de le décourager à travailler.

Comment éduquer un chien au rapport ?

Avant de former votre chien au rapport, il doit tout d’abord connaître les commandes basiques : à savoir les ordres de position ( « Assis », « Couché », « Debout » ou encore « Pas bouger » ), la marche en laisse ou encore le rappel. L’idéal est que le chien ait déjà été débourré, et qu’il soit capable, sur un terrain de chasse, de rester concentré sur le son de votre voix, même au contact excitant du gibier ! Plus votre chien sera apte à se focaliser sur vous, mieux ce sera pour le maintenir en sécurité. 

Une fois les bases acquises, sa formation peut débuter. Gardez à l’esprit que l’entraînement d’un chien de chasse demande de la rigueur et une bonne dose de patience. Votre principal objectif ? Aidez votre chien à récupérer le gibier rapidement et avec grande délicatesse. 

Le mieux est de le socialiser et de l’habituer à naviguer dans divers terrains ; particulièrement les milieux humides tels que les marais ou les bords de lac. Faites des sorties courtes (1 ou 2 heures par semaine) et ciblez des biotopes accommodants pour ne pas effrayer votre chiot. 

Profitez de son jeune âge pour le familiariser aux tirs : il doit associer la détonation à l’ordre d’aller rapporter. Il est primordial que votre chien ne bronche pas en entendant le coup de feu. Pour limiter les risques d’accident, vous pouvez vous exercer avec un pistolet à bouchon.

Pour lui enseigner le rapport, tirez parti du caractère enjoué de votre chiot : commencez à travailler sous forme de jeux en utilisant, par exemple, des balles. Ces objets vous aideront à introduire les commandes essentielles pour éveiller l’instinct de rapport de votre compagnon à quatre pattes. 

Quelles sont les commandes à apprendre à son chien de chasse ? 

Ceux qui souhaitent mettre toutes les chances de leur côté font appel à des éducateurs canins professionnels. Assez coûteuse, cette décision vous assure cependant de débuter sur de bonnes bases. Vous pouvez également adhérer à un club ou à une association de chasse : des formations spécifiques y sont données pour les novices. 

Bien évidemment, il est possible d’entraîner son chien tout seul ! Certaines commandes peuvent être apprises à la maison

Apprendre les ordres « Prends ! », « Donne ! » et « Rapporte ! »

Il est essentiel de travailler pendant 5 à 6 semaines les trois ordres les plus importants pour un chien rapporteur : « Prends ! », « Donne ! » et « Rapporte ! ». On conseille, pour obtenir de bons résultats, de pratiquer tous les jours par sessions de 10 minutes, deux à trois fois dans la journée. Une seule et longue séance par semaine sera plus éprouvante pour le chien. Le risque qu’il fasse un blocage ou apprenne très lentement est alors élevé.

Pour commencer, le chien doit rester à l’arrêt. Introduisez ensuite dans sa gueule un jouet ou un rondin de bois enveloppé dans un linge en lui répétant l’ordre : « Prends ! ». N’hésitez pas à l’exciter, comme dans une séance de jeu, pour le pousser à récupérer l’apportable. Dans un premier temps, il devra le garder quelques secondes. Si le chien lâche l’objet, il faudra immédiatement lui dire « Non » et le remettre en place en répétant la commande « Prends ! ». Encouragez-le avec des friandises afin qu’il n'associe pas l’exercice à une punition. Avec le temps, vous pourrez augmenter progressivement la durée. 

Ensuite, étape très importante, il doit lâcher l’objet qu’une fois la commande « Donne » prononcée. Évitez absolument de jouer à qui tirera le plus fort ! Votre chien mettra encore plus longtemps à lâcher. Notre conseil : tendez la paume de la main et tirez brièvement sur l’objet. Les plus perspicaces comprendront d’instinct l’exercice. Pour les plus têtus, une gourmandise dans l’autre main suffit à venir à bout de leur acharnement ! Répétez l’action plusieurs fois jusqu’à ce qu’il finisse par détendre la mâchoire. L’ordre est correctement enseigné lorsque votre chien lâchera automatiquement sa prise en entendant « Donne ! ». Bien sûr, félicitez-le à chaque bon comportement !

Corsez l’exercice en introduisant l’ordre « Rapporte ! ». Attendez qu’il soit en mouvement et posez le faux gibier au sol, devant lui. Puis, toujours en marchant, suivez avec la commande « Prends ». Si les étapes précédentes ont bien été effectuées, le chien saisira l’objet. Il ne vous restera plus qu’à sortir la commande « Rapporte ! » en continuant à marcher, voire à courir droit devant. Le chien va automatiquement vous suivre. Arrêtez-vous et finissez par sortir l’ordre « Donne ! ». Lorsqu’il sera à l’aise avec l’exercice en mouvement, vous pouvez encore une fois intensifier l’entraînement : éloignez-vous progressivement du chien et lancez au loin votre gibier factice avec la commande « Rapporte » associée.

Introduire la commande « Va »

Il est nécessaire, pour garder le contrôle des allées et venues du chien, qu’il ne se précipite pas directement sur la proie. Pour cela, attendez qu’il soit déjà à l’aise avec les commandes « Rapporte » et « Donne ». Puis, apprenez-lui l’ordre « Va », pour qu’il se mette en mouvement.

Pour ce faire, demandez au chien de se coucher et de ne pas bouger. Lancez votre faux canard en l’air et veillez à ce que le chien, immobile, repère bien la cible. Lorsque l’objet est retombé, laissez passer une ou deux secondes puis dites « Va » pour déclencher l’action.

Quelles sont les erreurs à éviter ? 

Rien de mieux qu’une éducation de qualité pour s’assurer d’avoir un chien rapporteur efficace sur le terrain. Pourtant, et malgré toute votre bonne volonté, des erreurs peuvent être commises en cours de route. Voici les quelques pièges à éviter pour réussir l’éducation de son chien de chasse. 

  • Ne brûlez pas les étapes : soyez patient avec votre chien. Par exemple, ne le confrontez pas trop tôt aux coups de feu sans un minimum de préparation. On vous déconseille également de le faire chasser, dès son plus jeune âge, sans avoir maîtrisé les bases de l’obéissance et sans débourrage. C’est la meilleure garantie pour le dégoûter de la chasse ! 
  • Ménagez votre chien : chaque chien a son propre rythme. Selon l’âge, la race ou le type de biotope, le niveau d’endurance et d’efficacité différera. Apprenez à comprendre votre compagnon et ne lui en demandez pas plus que ce qu’il peut vous fournir. Il en va de sa santé. 

Quel équipement utiliser pour la chasse au rapport ? 

Malheureusement, nos fidèles compagnons ne sont pas à l’abri des blessures et des accidents sur les terrains de chasse. Vous souhaitez protéger votre toutou ? Découvrez un panel d’équipements utiles pour limiter tout type de risques...

Les gilets de protection pour chien de chasse

Conçu pour les chiens chassant les gros gibiers (Ex. : sangliers), le gilet de protection protège contre les coups de défense et attaques de forte intensité (voir des exemples juste ici). Traquant essentiellement du petit gibier, le chien de rapport ne devrait pas être exposé à ce type de danger. Par contre, cet accessoire conserve un grand avantage : il aide à le préserver du froid, des ronces et des épines. Un indispensable pour les chiens sans sous-poil ! 

Les colliers, harnais et accessoires de localisation 

Pour sa sécurité, choisissez des colliers et harnais adaptés à sa taille et à sa morphologie. Si besoin est, des colliers avec traceur GPS existent pour repérer la localisation de votre chien (voir exemple sur cette page), et ce, à tout instant. Sinon, optez pour les grelots et sonnaillons (exemple sur ce lien) : le son émis par ses accessoires aide à situer facilement la position du chien. Très utile lorsqu’on chasse dans un biotope très dense. 

Conseil : pour la chasse dans les rivières, évitez le port d’un collier au chien. En cas de courants élevés, votre compagnon pourrait s’accrocher dans des branches en dévalant le cours d’eau. 

 

Les laisses et longes pour chien 

Que ce soit pour l’apprentissage du rappel et de la marche au pied ou pour les entraînements dans un grand espace, armez-vous de laisses et de longes d’excellente qualité ! À rappeler que la laisse est un incontournable pour tous les propriétaires de chien. Découvrez, avec Mouss, un comparatif des nombreux types de laisses et longes sur le marché. 

Pour finir, bien qu’utiles, les accessoires de protection ont une portée limitée sur les multiples aléas de la vie. Afin de garantir toutes les chances de votre côté et pour avoir l’esprit tranquille, n’hésitez pas à souscrire à une assurance. Nous vous invitons à comparer les différentes offres de mutuelle pour chien.

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