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Le dressage des chiens de chasse primitifs

Le 07/02/2022 0

Dans Education

Souvent cantonnés aux chiens de traîneau, les spitz et races primitives englobent pourtant une grande famille de travailleurs : gardiens, bergers ou bien pisteurs, ils excellent également dans la chasse ! Utilisés dans les contrées aux climats extrêmes, ces chiens traquent ours, sangliers et élans avec brio. Si leur réputation n’est plus à faire en Russie ou dans les pays scandinaves, encore trop peu de chasseurs reconnaissent leur efficacité en France. Curieux d’en savoir plus ? Découvrez avec Mouss ces chiens primitifs adaptés à la chasse aux gros gibiers !

Qu’est-ce qu’un chien primitif ? 

Les chiens primitifs regroupent des races très anciennes peu modifiées génétiquement par l’homme. Leur tempérament est ainsi plus marqué que celui des autres races : leurs instincts de survie et de prédation sont par exemple ultra-développés. Ces chiens présentent aussi un niveau d’endurance et de robustesse remarquable : leur puissance fait d’eux des candidats idéals pour les climats extrêmes et les environnements difficiles. Dotés d’un fort caractère et d’une grande indépendance, ils diffèrent de la grande majorité de leurs congénères. 

Puis-je chasser avec un chien primitif en France ? 

Bonne question ! L’arrêté du 1er août 1986 article 8, modifié le 21 mai 2015, est clair sur ce sujet. Il est interdit de chasser avec des lévriers pur-sang ou croisés, des chiens molossoïdes pur sang ou croisés et toutes autres races jugées dangereuses au sens de la réglementation.

L’emploi des chiens de catégories 1 et 2 est donc concerné. Pour rappel, cela cible :

  • Les Pitbulls de type Amstaff
  • Les chiens de type Mastiff ou Boerbulls
  • Et les chiens de type Tosa

En d’autres termes, et en nous basant sur cette liste, les chiens primitifs sont autorisés à chasser dans l’Hexagone. 

Quelles races primitives sont aptes à chasser ?

La FCI regroupe 45 races de chiens primitifs. Difficiles à catégoriser du fait de leur caractère unique, elles sont néanmoins classées en 8 sections ; deux d’entre elles concernent les chiens habilités à chasser : la section 2 et 7. Dans ce chapitre, Mouss vous éclaire sur 7 races de chien de chasse hors du commun !

Chiens nordiques de chasse - section 2

Chien d’ours de Carélie

Dans les pays nordiques, il n’est pas rare de croiser un Chien d’ours de Carélie sur les terrains de chasse. Originaire de Finlande, ce chien est connu pour traquer l’ours et l’élan. Polyvalent, il peut aussi bien chasser en meute que de manière indépendante. Il mène à la voix et accule facilement sa proie en tenant bien l’animal au ferme : tenace, il ne lâche pas son gibier avant l’arrivée de son maître. Son odorat affûté et son sens de l’orientation en font un chasseur redoutable. Aux États-Unis, dans l’état de Washington, on l’emploie souvent pour contrôler le nombre d’ours noir dans la région. 

Chien d’élan norvégien

L'Elkhound, encore méconnu, se fait de plus en plus sa place en France. Candidat idéal pour chasser l’élan, il s’utilise également pour d’autres types de gibiers (lynx, loups, lapins, oiseaux, cerfs, ours). Il réalise des menées courtes et tient le ferme sur une longue durée. Très attaché à son maître, il a la particularité de revenir facilement vers son conducteur, même en action de chasse. Dans les pays scandinaves et en Amérique du Nord, son usage est très répandu. Robuste, il rassemble les meilleures qualités des chiens courants : vif, intelligent et rapide, ce chien impressionne par son grand courage. 

Laïka de Sibérie occidentale

D’origine russe, ce spitz brille par sa polyvalence. Il est aussi enthousiaste pour chasser le gibier à plumes qu’à poil. Dans les régions boisées de Karelia, il s’emploie pour la chasse à courre ou encore pour le déterrage. Intrépide, il poursuit de gros gibiers comme l’ours ou le loup. Doté d’un sous-poil dense et laineux, il ne craint ni les ronces ni les températures extrêmes. En France, bien que peu répandu, ses adeptes l’utilisent pour chasser le sanglier. Le a la particularité de bien rapporter à l’eau et de garder au ferme sa proie, pendant plusieurs heures, sans se blesser. 

Spitz de Norrbotten

Taillé pour la chasse, le Spitz de Norrbotten est plein d’allant. Traditionnellement utilisé pour la chasse aux grands coqs de bruyère, il excelle désormais à traquer les élans et autres gros gibiers. En Suède et en Finlande, il est très prisé pour son efficacité : rapide et méthodique, il couvre énormément de terrain. Armé d’un odorat très développé, ce spitz suédois peut poursuivre le gibier blessé et se distingue dans la recherche au sang. Apte à travailler en meute, la chasse à courre lui sied à merveille. 

Chiens chasseurs de type primitif - section 7

Podenco d’Ibiza 

Ce chien primitif espagnol chasse aussi bien de jour que de nuit. Utilisé pour poursuivre le lapin, il travaille sur tout type de terrain, y compris les biotopes à végétation abondante. Équipé d’une ouïe et d’un odorat remarquables, il ne laisse échapper aucune proie. Sur l'île d’Ibiza, les chasseurs l’emploient pour une chasse ancestrale, sans fusil : opérant généralement en meute, le Podenco fait lever le gibier et le capture avant de le rapporter à son maître. En groupe, ils collaborent à merveille : lorsqu’un Podenco attrape le gibier, les autres se contentent de l’entourer en aboyant pour prévenir le conducteur. Versatiles, ils traquent également le gros gibier (ex. : sanglier).

Attention : contrairement aux autres races primitives, le Podenco est interdit de chasse en France.

 

Chien de garenne portugais

Le Podengo portugais se décline en 3 tailles. Ceux de petite taille excellent dans le déterrage et traquent les lapins ou les lièvres. Le Podengo moyen, appelé chien de garenne, traque le lapin et travaille parfaitement seul ou en meute. Le Grand Podengo est employé pour poursuivre le gros gibier (ex. : chevreuil, sanglier). Rusé et sûr de lui, il est motivé sur le terrain. Bien bâti, il s’adapte à tout type de biotopes. 

Thai Ridgeback

Utilisé à une certaine époque pour chasser la vermine (rats, cobras), le Thaï Ridgeback ne faiblit pas devant des gibiers plus imposants que lui, tels que le sanglier. Rare à trouver en dehors de son pays d’origine, le Chien thaïlandais à crête dorsale est doué pour le saut et le pistage. Bien que son efficacité à la chasse n’a plus à être démontrée, en Thaïlande, on l’apprécie plus pour ses aptitudes pour la garde et la défense.

Comment éduquer un chien de chasse nordique ou de type primitif ?

Les chiens primitifs ont beau impressionner par leurs nombreuses qualités pour la chasse, un point ne peut être minimisé : leur fort caractère. Les races primitives ne tolèrent pas les erreurs et requièrent une main experte pour les éduquer. Très intelligents, ces chiens savent déceler les failles et points faibles de leurs maîtres. On ne peut que vous conseiller de faire appel à des professionnels. 

Bien que forte tête, les rapports de force n’ont aucun effet sur ces chiens. Étant peu adeptes de l’obéissance aveugle, ils nécessitent une éducation basée sur la confiance. Sans complicité, il sera quasiment impossible d’en faire des partenaires de travail. 

Comme tous les chiens, il faudra commencer avec les commandes élémentaires : les ordres de position ( « Assis », « Debout », « Couché », « Pas bouger » ), le rappel ou encore la marche au pied. Compte tenu des particularités de chaque race, nous vous invitons à vous diriger vers des passionnés et éleveurs spécialisés pour en apprendre plus sur votre futur compagnon. Une autre solution serait d’adhérer à un club de chasse qui propose des formations pour leurs adhérents. Ce sera également l’occasion de rencontrer des experts dans le mode de chasse choisi.

Maintenant que vous en savez plus sur les différentes races de chien de chasse primitives, découvrez nos autres articles sur les différents chiens de chasse !

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